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Cendre Rouge

Le jeu n'est un jeu que tant qu'il reste un jeu. Lorsqu'il est transposé dans la réalité ou qu'il condamne celle-ci à se plier à ses règles, il devient une arme redoutable.
ISBN/EAN: 9783966984973
Umbreit-Nr.: 9636123

Sprache: Französisch
Umfang: 250 S.
Format in cm: 2.2 x 21.2 x 15
Einband: kartoniertes Buch

Erschienen am 08.05.2020
€ 16,90
(inklusive MwSt.)
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  • Zusatztext
    • Tsaritsyne, 1918 Gagarine jouait sa vie. Plus exactement le temps qu'il lui restait encore à vivre, car l'officier des gardes blancs avait été parfaitement clair: 'Si tu perds, tu seras pendu. Si tu gagnes, ce sera une balle dans la tête.' En lui disant cela, il avait souri comme un grand-père offrant des chocolats à son petit-fils. Gagarine, lui, ne voulait ni l'un ni l'autre. Il voulait vivre. Vivre et lutter. Lutter pour anéantir la pourriture du passé, pour vaincre l'absurdité et le chaos. Mourir, peut-être, mais l'arme à la main, les yeux dans les yeux avec son adversaire. Il aurait tout donné pour ne pas se laisser égorger, le regard vide et résigné, comme un agneau sacrificiel. Quelques semaines plus tôt, Gagarine avait dû quitter en toute hâte le Komsomol, car la situation sur le front exigeait l'engagement des dernières forces disponibles. Comme beaucoup d'autres, il fut envoyé le fusil à la main dans les rues de Tsaritsyne pour empêcher la prise de cette ville par l'armée blanche. Les opérations étaient conduites par un commissaire délégué de Moscou, un homme avec des cheveux bruns et d'épaisses moustaches, avare de paroles, que tout le monde appelait 'Koba' Lorsque, quelques jours plus tard, celui-ci chercha des volontaires pour une patrouille derrière les lignes ennemies, Gagarine se présenta sans hésiter. L'ayant toisé de la tête aux pieds, Koba lui mit la main sur le calot en un geste paternel et, se tournant vers les autres, il déclara: 'La révolution transforme même les enfants en héro!' Accompagné de deux autres volontaires, il se mit en route en pleine nuit. Des heures durant, ils épièrent l'ennemi à pas de loup, relevant ses positions, franchissant ruines et gravats, roulant parfois dans des cratères et jouant au chat et à la souris avec les ombres des soldats blancs.
  • Kurztext
    • Ceci n'est pas une préface. Mon cher Oskar, Vous avez des lettres et de l'esprit. Vous êtes un littéraire qui a noué un rapport charnel avec les mots. Ceux qui démontrent, ceux qui enseignent et ceux qui émeuvent. Les traits de l'éloquence. Vous allez donner la mesure encore de votre singulier talent. Vous êtes aussi un politique. Mon étonnement est que la pratique de cet art singulier n'ait pas dévoyé l'écrivain. Peutêtre parce que la politique est en dernière analyse une forme de littérature. Elle dit la vie en la réinventant. Sa pensée devient claire lorsqu'elle trouve les mots. Avant, elle n'est qu'une intuition aléatoire. Il y a peu, nous évoquions cela chez vous, en Valais. Donc sur des cimes. Et nous communions dans la nostalgie des temps révolus. Le présent manque de passé. De ce fait, l'avenir est déshérité. C'est là un travers fatal des Modernes, avez-vous soutenu: ne pas vouloir être des héritiers, ne pas vouloir être des ' nains juchés sur les épaules des géants ' ce que revendiquaient les humanistes de la Renaissance. Être libres parce qu'ignorants. Ainsi, le Moderne éprouve un frisson édénique. L'homme du premier jour. D'être sans racines lui permet de croire. au progrès. La politique, me disiez-vous, est un jeu d'échecs. Y jouer suppose une mémoire immédiate et d'évocation. Aux échecs, il faut avoir mille parties à l'esprit et l'imagination des coups possibles. Le jeu d'échecs est donc un art de l'immédiateté que seul le passé et le futur organisent. Soudainement, vous avez évoqué la Révolution russe, sa filiation avec la Révolution française et l'origine idéologique de tous les totalitarismes, ' Le Pacte Social ' de Jean-Jacques Rousseau. Le communisme n'est pas le socialisme devenu fou. Il porte germe déjà et ' La Terreur ' de 1793 et l'Archipel du Goulag. Aujourd'hui, qui connaît la Révolution russe ? Comment est-elle encore enseignée ? Cent millions de morts. Pas de procès de Nuremberg. L'oubli en guise de jugement de l'histoire. Là encore et toujours l'ignorance cultivée. Une idée me vint que je vous dis ici: Nietzschéen, vous savez que le temps n'est pas une flèche, mais la promesse ou la menace d'un éternel retour. Alors mon cher Oskar, pourquoi ne pas écrire une histoire diachronique de la Révolution d'octobre ? Vous pourriez la raconter comme une partie d'échecs. Vous diriez comment l'utopie devient tyrannie lorsque les hommes veulent l'incarner. Lorsque le réel domestique le rêve. Dans votre roman, vous bougeriez vos pions. Stratégies de conquêtes. Prendre l'autre. Échec et mat. La domination. Et puis mêlez des histoires d'amour à votre récit. L'amour d'une cause qui est toujours aliénation; l'amour d'une femme qui n'est souvent que la perte de soi. Évoquez la vie de l'esprit que le coeur enténèbre et les Lumières qui ombrent la clarté. La Révolution russe a été un volcan. Éruptions, lave, quelques ' idiots utiles ', pour satisfaire le petit père des peuples, qui vivent et vibrionnent aujourd'hui encore. Et tant de cendres rouges de sang. ' Cendre rouge ', voilà le titre possible de votre roman à venir. Si vous le souhaitez, je le préfacerai. Si tu vales, valeo. Marc Bonnant
  • Autorenportrait
    • Oskar Freysinger (12. Juni 1960 in Siders, Kanton Wallis) ist ein Schweizer Politiker (SVP) und Autor. Er studierte an der Universität Freiburg i. Üe. Literatur und Philologie. 1985 beendete er sein Studium mit dem Lizentiat und dem Gymnasiallehrerdiplom. Von 1987 bis 2013 wirkte er als Lehrer am Gymnasium Planta in Sitten. Freysinger ist verheiratet und Vater dreier erwachsener Kinder und eines erwachsenen Pflegekindes. Freysinger ist Mitglied des serbischen Schriftstellerverbandes, da der Schweizer Autorenverband Autorinnen und Autoren der Schweiz (AdS) sein Antragsgesuch 2005 ablehnte, weil Freysinger ihre 'gesellschaftspolitischen und ethischen Grundvorstellungen nicht teile'. Im Rahmen des Rilke-Festivals 2009 in der Schweiz erhielt Freysinger für ein Gedicht den Lyrikpreis. 2010 erhielt er den Kulturpreis seiner Wohngemeinde Savièse. Seine Werke: Brüchige Welten. Kurzgeschichten, Parabeln, Satiren. Rotten, 2004 Outrepensées. Matze, 2005 Die Schachspirale. Roman. Matze, 2006 Le nez dans le soleil. Monologue. Matze, 2009 Unter Pseudonym Janus: Canines: antipolar. Xenia éditions, 2010 Antifa. Petit manuel antifasciste. Tatamis, 2011 Löwenzahn oder Der alte Mann an der Suone. Weltbild, 2012. Mit einem Vorwort von AltBundesrätin Elisabeth Kopp Wabers Schwarm. Weltbild, 2012 Bergfried. Brinkhaus, Horw 2017 Die dunkle Seite des Lichts